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L’année 2021 fut encore une année pénible pour les travailleuse·eur·s de l’informel : leurs revenus se situent encore bien en dessous des niveaux pré-pandémiques, tandis que la faim et l’endettement représentent toujours des obstacles importants à leur redressement. La crise est loin d’être finie pour ces travailleuse·eur·s, ce qui en fait de la période actuelle un moment important pour examiner les enseignements recueillis au cours de la pandémie en 2021, dans le but de mieux les soutenir en 2022.
Par
Christy Adeola Braham, Federico Parra
Alors que nous arrivons au terme de l’année 2021, des milliards de personnes ont déjà reçu le vaccin contre la COVID-19 : un chemin largement considéré comme le meilleur pour sortir de la pandémie qui ne cesse de perturber les moyens de subsistance partout dans le monde. Or, les inégalités criantes au niveau mondial, en termes de distribution des vaccins, signifient qu’un grand nombre de personnes, dont beaucoup de travailleuse·eur·s de l’informel, a été laissé de côté.

Alors que les débats dominants ont tendance à considérer l'économie informelle comme une composante résiduelle, nous savons que, du point de vue de l'emploi, elle constitue en réalité la norme : 61 % de toutes les personnes qui travaillent dans le monde et 70 % de celles qui travaillent dans les pays à revenu moyen ou faible ont un emploi informel.

Par
Rosalia Sciortino
Les travailleuse·eur·s de l’informel dominent le marché du travail de la région, tant dans les zones urbaines que rurales. Plus de la moitié de la population active de la plupart des pays d’Asie du Sud-Est gagne sa vie dans le secteur informel, cette proportion dépassant 80 % au Cambodge et au Myanmar. Les exceptions sont Singapour, Brunei et la Malaisie, où l’emploi formel domine. Qu’elles·ils soient vendeuse·eur·s de rue, travailleuse·eur·s du bâtiment ou de l’agriculture, récupératrice·eur·s de matériaux, travailleuse·eur·s à domicile, travailleuses domestiques, conductrice·eur·s ou, de plus en plus, travailleuse·eur·s de la « gig economy » ou économie à la tâche, leur contribution aux économies nationales est cruciale. Pourtant, les gouvernements de la région reconnaissent à peine leur valeur, comme le montre le peu d’attention qu’ils leur ont accordée dans leurs réponses à la COVID-19.
Par
Maguette Diop
La restructuration de la décharge de Mbeubeuss, où plus de 2000 personnes gagnent leur vie, est censée « aller vite », elle aussi. C’est pour cela que, malgré l’engagement du président à écouter les revendications des récupératrice·eur·s de déchets, ces travailleuse·eur·s seront délaissé·e·s si le projet ne les inclut pas.