WIEGO est concentrée sur les conséquences dévastatrices pour les deux mil millions de travailleuse·eur·s de l’informel. Nous nos efforçons de garantir que les problèmes des travailleuse·eur·s de l’informel soient abordés, en partageant des informations et des outils d’incidence et en luttant pour des programmes et politiques incluant ces travailleuse·eur·s.
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La perspective de WIEGO
Dans cette pandémie mondiale, WIEGO se concentre sur les conséquences potentiellement dévastatrices pour les travailleuse·eur·s de l’informel. Ces travailleuse·eur·s et leurs familles font face à des risques de santé et à un impact économique additionnels.
Bon nombre d’elles·eux vivent et/ou travaillent dans des espaces publics bondés, où il y un accès limité ou inexistant à l’eau et l’assainissement, et n’ont aucun accès à des services de santé. Qu’elles·ils soient indépendant·e·s, salarié·e·s, journalière·er·s occasionnel·le·s ou dépendants, les travailleuse·eur·s de l’informel dépendent de leurs revenus quotidiens pour survivre. C’est pourquoi dans le contexte des mesures d’isolement social obligatoire imposées par les gouvernements, elles·ils risquent de tomber dans la pauvreté extrême.
Les femmes travailleuses de l’informel font face à des défis additionnels dû aux responsabilités des soins et domestiques additionnelles qui pèsent sur elles.
Dans de nombreux endroits, il est obligatoire de rester à la maison et d’arrêter de travailler. Les mesures de remplacement du revenu deviennent donc essentielles pour que les travailleuse·eur·s de l’informel et leurs familles puissent subvenir à leurs besoins primaires. De telles mesures doivent cibler non seulement celles·ceux qui vivent dans l’extrême pauvreté ou qui sont hors le marché du travail, mais aussi celles·ceux qui travaillent dans des occupations vulnérables.
La crise actuelle est en même temps économique et de santé publique, ce qui accentue le risque des travailleuse·eur·s les plus démuni·e·s et leurs familles, qui n’ont pas l’accès nécessaire à une assurance santé ni à des soins médicaux même pas dans le meilleur des cas.
Dans toute la planète, nos équipes travaillent à distance pour rester en contact et fournir tout le soutien possible aux organisations de travailleuse·eur·s de l’informel et collaborer dans l’articulation et diffusion de leurs demandes.
Évaluation rapide sur l’impact sur les travailleuse·eur·s de l’informel
Entre le 23 mars et le 8 avril 2020, WIEGO a mené une évaluation rapide avec des leaders des travailleuse·eur·s de l’informel et d’autres acteurs travaillant de près avec elles·eux. Le but de cette évaluation est de comprendre comment la COVID-19 et les politiques publiques qui en découlent impactent sur les travailleuse·eur·s de l’informel en Afrique, en Asie et en Amérique Latine. Un rapport préliminaire et un livre électronique détaillent ce que nous avons appris.
Notre programme de Protection sociale et notre équipe de Villes Focales analysent actuellement les résultats.
Secteurs différents, besoins différents
Nous savons que la crise touche des différents groupes de travailleuse·eur·s de manière différente ; la manière d’aborder chaque cas doit donc être différente.
RÉCUPÉRATRICE·EUR·S : Prestataires d’un service essentiel à haut risque – Ces travailleuse·eur·s fournissent des services essentiels et affrontent des risques spécifiques dans cette pandémie, qui vont de la manipulation de matériaux contaminés à la perte de revenus quotidiens basiques lorsque les gouvernements ordonnent des arrêts de travail et demandent aux gens de rester chez eux.
TRAVAILLEUSE·EUR·S À DOMICILE : Face à un nouveau genre d’isolement – Les travailleuse·eur·s qui produisent des biens et qui fournissent des services pour les marchés locaux ou pour les chaînes d’approvisionnement nationaux et internationaux n’ont pas reçu des commandes ni ont eu des ventes pendant des semaines, voire des mois.
TRAVAILLEUSES DOMESTIQUES : Travailleuses des soins de première ligne, en risque – Leur travail exige qu’elles se rendent chez d’autres personnes et qu’elles soient en contact étroit avec le virus, c’est pourquoi elles sont des travailleuses de première ligne dans cette pandémie. Elles manquent de protections contre l’infection et contre les employeuse·eur·s, qui exigent qu’elles travaillent davantage pour le même salaire, ou qu’elles restent chez elles sans travailler et sans rémunération.
VENDEUSE·EUR·S DE RUE : Des biens essentiels et des besoins urgents – Les vendeuse·eur·s de rue, les commerçant·e·s et porteuse·eur·s de marché fournissent des biens et services nécessaires à des prix accessibles. Mais dans les espaces publics encombrés, il est presque impossible de maintenir la distance physique recommandée. Actuellement, les mesures d’isolement obligatoire imposées par les gouvernements menacent leur survie.
Les recherches de WIEGO sur l’impact des crises économique sur la population occupée de l’économie informelle nous montrent que ces travailleuse·eur·s « n’ont pas de matelas pour amortir la chute ». Bien au contraire, elles·ils sont les principales victimes des interruptions de l’économie et du travail.
PODCAST : Sally Roever parle des besoins urgents des travailleuse·eur·s de l’informel
Trouver des solutions
WIEGO s’efforce de garantir que les problèmes des travailleuse·eur·s de l’informel soient entendus, compris et dûment abordés. Nous fournissons des informations et des outils d’incidence aux organisations de travailleuse·eur·s de l’informel. Nous collaborons aussi dans a lutte pour des programmes et politiques locaux et nationaux les incluant.
Nous faisons le suivi des Revendications des travailleuse·eur·s de l’informel et des Interventions d’urgence des gouvernements fournissant en quelque sorte des protections sociales à ces travailleuse·eur·s.
WIEGO sait que la meilleure manière de concevoir des interventions pratiques et adaptées est par le biais du travail conjoint des décideuse·eur·s locales et nationales en faveur d’une réponse coordonnée à la catastrophe. Une telle réponse doit inclure la participation des groupes communautaires locaux, qui sont à l’avant-garde des luttes quotidiennes menées par les travailleuse·eur·s les plus marginalisé·e·s. Les associations de vendeuse·eur·s de rue, les coopératives de récupératrice·eur·s, les syndicats de travailleuse·eur·s domestiques et les réseaux de travailleuse·eur·s à domicile doivent être considérés comme des partenaires, ainsi que les groupes communautaires qui travaillent avec les travailleuse·eur·s démuni·e·s des milieux urbains.
Comment WIEGO travaille-t-elle ?
Notre équipe est composée de plus de 55 personnes travaillant dans toutes les régions de la planète. La majeure partie de notre travail se fait à distance, ce qui nous permet de continuer à le faire. Pourtant, notre travail subira quelques interruptions.
Nous avons annulé tous les voyages et toutes les réunions en personne de notre équipe, nous avons fermé notre bureau opérationnel et demandé à tou·te·s les membres de notre équipe d’éviter les rassemblements de personnes et de respecter les conseils et restrictions des autorités de santé locales.
En conséquence, les activités impliquant la présence sur le terrain et les rencontres tête-à-tête avec nos membres, partenaires et alliés seront interrompues. La sécurité des personnes et de notre communauté est prioritaire.