La majorité des travailleuse·eur·s non-salarié·e·s dépendant·e·s à domicile dans les secteurs du vêtement et du textile sont rémunéré·e·s à la pièce, c’est-à-dire en fonction du nombre d’articles produits. Leurs revenus sont souvent très bas, et elles·ils ne reçoivent aucune compensation pour les heures supplémentaires. De plus, elles·ils ne bénéficient généralement ni de congés maladie ni de congés payés.
Les travailleuse·eur·s non-salarié·e·s dépendant·e·s à domicile, qui sont souvent sous-traitant·e·s, ont très peu de contrôle sur leurs conditions de travail. À Bangkok, selon l’étude IEMS de WIEGO 60 % des travailleuse·eur·s sous-traitant·e·s ont indiqué que leurs salaires étaient imposés par l’entrepreneur, et 51 % ont déclaré ne pas être en mesure de négocier ces salaires.
En engageant des travailleuse·eur·s à domicile pour les tâches intensives en main-d’œuvre, telles que l’assemblage de vêtements, et en les rémunérant à la pièce, les intermédiaires parviennent à maintenir leurs coûts salariaux et leurs frais généraux à un niveau minimal, tout en réduisant les risques financiers liés aux commandes incertaines (Carr, Chen et Tate 2000).
Outre ces faibles rémunérations à la pièce, les travailleuse·eur·s non-salarié·e·s dépendant·e·s à domicile doivent souvent supporter elles·eux-mêmes les coûts de production, tels que le lieu de travail, les équipements et les services publics, et il arrive qu’elles·ils doivent attendre plusieurs mois avant de percevoir leur salaire.
Une étude menée par le Worker Rights Consortium dans 15 pays, entre 2001 et 2011, a révélé que les salaires des travailleuse·eur·s du secteur de l’habillement ont globalement diminué au cours de cette période.