Démolition du marché Sandaga et recasement, l’avenir des tabliers en question

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La démolition du bâtiment central du marché Sandaga, plusieurs fois annoncée et reportée, est prévue après la fête de l’Aid d’El Kébir, en fin juillet 2020. Durant sa réhabilitation, les marchand.e.s seront recasé.e.s au Champ de courses. Les travailleuse.eur.s adhérent au projet, mais certain.e.s s’interrogent sur le cas des tabliers.

Situé au centre de Dakar, à Plateau, le bâtiment central du marché Sandaga doit être réhabilité pour répondre aux « exigences des populations en matière de salubrité et de modernisation » selon le Ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique.

Les marchand.e.s qui occupent les cantines implantées autour de ce bâtiment se préparent à s’installer au Champ de courses, le site de recasement provisoire. Suite à des discussions entre les autorités publiques et les marchand.e.s déterminé.e.s à y rester encore pour écouler leurs marchandises achetées pour les besoins de l’Aid El Kebir, l’ultimatum fixé au 03 juillet par le préfet du département de Dakar, Alioune Badara SAMB, a été reporté  jusqu’au lendemain de la fête.

« Nous avons pris part à des réunions avec le préfet et le Ministre de l’Urbanisme, ils ont accepté de reporter le délai au lendemain de la Tabaski. Nous sommes prêts à partir et nous nous y préparons déjà » explique Diatta Ndao, Président du Rassemblement du Secteur des Marchands Ambulants pour le Développement (RASMAD).

Le Ministre Abdou Karim Fofana a aussi annoncé que le site de recasement de 3 000m2 situé au Champ de courses, sur le boulevard Général-De-Gaulle dispose de 507 cantines. Pour y avoir un espace de travail, « chaque marchand devra apporter une attestation qui prouve qu’il était occupant, locataire ou propriétaire d’une cantine à Sandaga ».

Si certains marchand.e.s adhèrent à la démolition du bâtiment central à cause de sa vétusté et des installations et occupations irrégulières, d’autres comme Ndagou Dia, du Syndicat des Gargotières du Sénégal (SYGAS), s’interrogent sur l’avenir des tabliers.  « Ils sont plus nombreux au marché Sandaga et les autorités municipales ont laissé faire juste pour percevoir la taxe » souligne la Présidente du SYGAS avant de lancer un appel aux pouvoirs publics pour qu’ils prennent en compte les tabliers aussi bien dans le site de recasement que dans les nouveaux bâtiments de Sandaga.

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Awa DIEDHIOU

Chargée de communication, Dakar

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