L’accès aux soins de santé est une question de justice économique : il est crucial pour les travailleuse·eur·s de l’informel, car leur revenu dépend de leur capacité à travailler. Cependant, les services de santé ne tiennent souvent pas compte des besoins de ces travailleuse·eur·s. Les longs délais d’attente dans les établissements de santé, les procédures d’enregistrement complexes et les heures d’ouverture inadaptées aux travailleuse·eur·s ne sont que quelques-uns des obstacles rencontrés.
Les dispositions relatives à la santé au travail –qui relèvent souvent du mandat des ministères du Travail plutôt que des ministères de la Santé– ne couvrent pas de nombreux lieux de travail du secteur informel et reposent sur la présence d’une relation employeur-salarié·e pour appliquer les dispositions. Cela pose un problème particulier, car le changement climatique est à l’origine de conditions de travail de plus en plus dangereuses partout dans le monde.
Notre travail sur la santé des travailleuse·eur·s est devenu un point central d’informations, de recherches, d’activités et de création de réseaux. Ces éléments concernent la promotion d’une meilleure santé et d’un meilleur accès aux services de santé pour les travailleuse·eur·s de l’informel. Notre travail s’appuie sur un projet fondamental Santé et sécurité au travail pour les travailleuse·eur·s de l’informel qui s’est déroulé de 2009 à 2014.