Trovadores in a food court, Mexico City, Mexico.

L’impact de la COVID-19 sur les travailleuse·eur·s de l’économie informelle à Mexico

The COVID-19 crisis and the informal economy: Informal Workers in Mexico City thumbnailLa crise provoquée par la COVID-19 a durement touché la ville de Mexico et ce sont les travailleuse·eur·s de l’économie informelle les victimes principales. Dans la plupart des cas, leurs moyens de subsistance ont été entièrement perdus dès l’éclosion de la pandémie, en 2020. Depuis lors, le redressement des revenus se fait attendre et les travailleuse·eur·s, tous secteurs confondus, doivent encore affronter des graves difficultés économiques et sanitaires. Présente à Mexico, l’équipe WIEGO a étudié l’impact que le confinement contre la COVID-19 a eu sur quatre catégories de travailleuse·eur·s : les vendeuse·eur·s de rue, les non-salarié·e·s, les récupératrice·eur·s de matériaux et les travailleuses domestiques. Vous en saurez plus sur la COVID-19 dans cette ville et sur les résultats de l’étude en cliquant ici.

Dans le cadre de ses travaux d’élaboration d’une feuille de route vers la relance de l’économie informelle à Mexico, WIEGO explore le potentiel d’un revenu minimum garanti, le « mínimo vital » entériné dans la Constitution de la ville. 

Nous vous invitons à lire l’évaluation de WIEGO quant à ce qu’il faudrait pour qu’un revenu minimum garanti puisse être mis en œuvre à Mexico (en espagnol uniquement).

Vous pouvez lire également, sur le Blog de WIEGO, des témoignages des travailleuse·eur·s dans l’économie informelle et leurs demandes aux pouvoirs publics : 

musician CDMX photo Lorena Reyes
Une musicienne non salariée à Mexico. Photo : Lorena Reyes Toledo

Les dernières statistiques sur le travail dans l’économie informelle à Mexico

WIEGO a entrepris des travaux statistiques disruptifs afin de rendre visibles l’ampleur et les caractéristiques de l’économie informelle dans plusieurs villes du monde. Voici le plus récent en provenance de Mexico : Informal Workers in Mexico City: A Statistical Snapshot (Les travailleuse·eur·s de l’informel à Mexico : un aperçu statistique), 2020.


Le travail continu à Mexico

L’équipe à Mexico

À Mexico, plus de la moitié de la main-d’œuvre, chiffrée à 9,4 millions de personnes, est constituée de travailleuse·eur·s de l’informel. Partant de ce constat, l’équipe Ville focale de WIEGO travaille avec des organisations de vendeuse·eur·s de rue, récupératrice·eur·s de matériaux, travailleuses domestiques et travailleuse·eur·s non salarié·e·s (dont divers groupes tels que des musicien·ne·s, des artisan·e·s, des vendeuse·eur·s de café et des cireuse·eur·s de chaussures). Le but est de les aider à renforcer leur capacités organisationnelles et individuelles, afin de défendre leurs droits humains et économiques.

Nos objectifs consistent en ceci :

  • Renforcer les capacités des travailleuse·eur·s de l’économie informelle et de leurs organisations dans des domaines tels que le plaidoyer, les cadres réglementaires et la communication.
  • Soutenir les efforts des travailleuse·eur·s et de leurs organisations dans l’élaboration et la diffusion à Mexico des plateformes de revendications et/ou de recommandations sur la planification participative et des cadres réglementaires inclusifs.
  • Aider les organisations de base à s’établir et à dialoguer avec les médias et les pouvoirs publics pour mieux faire connaître leurs contributions, comme à défendre leurs priorités en termes de politiques publiques.

Prenez connaissance de la plateforme des revendications des travailleuse·eur·s de l’économie informelle à Mexico, concernant la façon dont le gouvernement doit améliorer leurs conditions de travail et construire une ville plus inclusive. Également disponible en espagnol.


Dans quel but travaillons-nous ?

La protection sociale des travailleuses domestiques

Les travailleuses domestiques au Mexique ont récemment remporté de nombreuses victoires historiques, notamment un arrêt de la Cour suprême, adopté fin 2018, qui a rendu obligatoire leur protection de sécurité sociale, et la ratification de la C189 en décembre 2019. WIEGO a soutenu leur mouvement en mettant au point des nouvelles ressources facilitant leur participation au projet pilote de la sécurité sociale. Par ailleurs, l’équipe à Mexico a commandé une étude de cas, celui de l’histoire du mouvement des travailleuses domestiques au Mexique, qui servira de pierre de touche à toutes les personnes souhaitant se joindre au mouvement et connaître son histoire dans la perspective de son organisation et de sa lutte. L’étude de cas a également servi à la création d’une bande dessinée résumant cette lutte.

La réglementation favorable aux travailleuse·eur·s non salarié·e·s

La Constitution de Mexico dispose que les travailleuse·eur·s non salarié·e·s exerçant leur activité dans l’espace public doivent faire l’objet d’une réglementation révisée. Depuis quelques années, et en collaboration avec leur représentant·e·s de ces dernières, WIEGO s’emploie à élaborer un projet de règlement fondé sur deux principes : l’élimination de la discrimination et l’extension de la protection sociale. Ce projet de règlement se veut une alternative de soutient innovante à la place du règlement actuel, qui lui a donné lieu à l’exploitation et l’exclusion des travailleuse·eur·s non salarié·e·s.

L’intégration des récupératrice·eur·s de matériaux dans les systèmes formels de gestion des déchets solides

Les récupératrice·eur·s de matériaux de Mexico (appelé·e·s localement « recolectorxs voluntarixs »), bien qu’indispensables au bon fonctionnement du système de gestion des déchets solides dans la métropole, et alors même que leur travail s’équivaut à celui de beaucoup de travailleuse·eur·s du secteur formel des déchets, s’en acquittent sans contrat ni protection. Devant cette réalité, WIEGO entend rehausser la visibilité des récupératrice·eur·s de l’informel et les soutenir dans leurs efforts de plaidoyer en faveur de meilleures conditions de travail, de protections et de contrats stables auprès des mairies. Ce travail consiste notamment en ceci :

  • Une évaluation (en espagnol seulement) de la situation des droits des récupératrice·eur·s de matériaux, leur droits humains, à Mexico.
  • Une exposition de photos au musée « Memoria y Tolerancia », portant sur les conditions de travail de cette main-d’œuvre essentielle, afin de sensibiliser le public à leur contribution.
  • Une campagne, « Los Rifados de la Basura » (« Les Battant·e·s des ordures »), qui, en attirant l’attention sur les conditions de travail des récupératrice·eur·s de matériaux de Mexico, a servi de tremplin à un ensemble de revendications concernant leur protection et leur sécurité auprès du public et du gouvernement, surtout en cette période de pandémie de la COVID-19.

Publications et informations :

Aux infos (en espagnol seulement)

Publications


Photo du haut : Troubadours dans une aire de restauration, à Mexico, au Mexique. Crédit : WIEGO
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