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Événement à venir

113e session de la Conférence internationale du Travail (CIT)

  • June 2, 2025 - June 13, 2025
  • Siège de l’OIT
    Genève, Suisse

Photo by Sofia Trevino WIEGO High Print Resolution

La 113e session de la Conférence internationale du Travail (CIT) se tient au siège de l’Organisation internationale du Travail (OIT) à Genève, en Suisse, en juin 2025. Les délégué·e·s des gouvernements, des employeurs et des travailleuse·eur·s de 187 États membres se réunissent chaque année à Genève pour élaborer des normes internationales du travail et établir les principales politiques de l’OIT. Le programme de la CIT de cette année inclut « d’éventuelles nouvelles normes internationales sur la protection des travailleurs contre les dangers biologiques dans le milieu de travail, le travail décent dans l’économie des plateformes et des approches innovantes pour promouvoir des transitions de l’économie informelle vers l’économie formelle. »

Pendant la conférence, une délégation de leaders des travailleuse·eur·s et de représentant·e·s de l’Alliance internationale des récupératrice·eur·s, de la Fédération internationale des travailleuses domestiques (FITD), de HomeNet International, de l’Association des femmes indépendantes (SEWA) de l’Inde, de StreetNet International, de l’UTEP (Unión de Trabajadores y Trabajadoras de la Economía Popular) et de WIEGO participera aux réunions des commissions de la conférence pour s’assurer que les perspectives, les besoins et les expériences des travailleuse·eur·s de l’informel sont intégrés dans les discussions, les priorités et les politiques de l’OIT.

Notre positionnement sur la formalisation : l’action collective pour la réduction des risques et le travail décent

La recommandation n° 204 de l’OIT sur la transition de l’économie informelle vers l’économie formelle énonce les principales mesures que les gouvernements peuvent prendre pour prévenir l’informalisation de l’emploi formel et soutenir les processus de formalisation pour l’ensemble des travailleuse·eur·s, quel que soit leur statut dans l’emploi. Toute discussion sur la formalisation doit respecter les principes énoncés dans la recommandation 204 et inclure les travailleuse·eur·s de l’informel, qui représentent 61 % des travailleuse·eur·s dans le monde.

  • Réduire les risques et concrétiser les droits pour soutenir la transformation économique structurelle : les efforts de formalisation des travailleuse·eur·s devraient se concentrer sur la réduction des risques par le biais de politiques publiques inclusives et adaptées, plutôt que sur des améliorations en termes de productivité. Nous nous opposons fermement à la qualification du rapport de l’OIT selon laquelle « l’économie informelle constitue l’un des principaux obstacles structurels aux progrès de la justice sociale. » De fait, l’économie informelle est le résultat de politiques publiques qui n’ont pas tenu compte du fonctionnement réel du travail et de l’économie dans une grande partie du monde.
  • Utiliser le programme de l’OIT pour la promotion du travail décent comme cadre pour guider les efforts de formalisation :
    • Création d’emplois et développement des entreprises : les gouvernements doivent assumer un rôle clé dans l’élaboration de lois et de politiques en matière de travail et de protection sociale qui intègrent les travailleuse·eur·s de l’informel dans l’économie de manière équitable. Pour favoriser la formalisation de ces travailleuse·eur·s, en particulier des femmes, il est essentiel de créer un environnement favorable au développement des coopératives et des autres formes d’organisation de l’économie sociale et solidaire (ESS).
    • Droits au travail : la formalisation de l’emploi informel doit être abordée dans une perspective de droits. La promotion de l’entrepreneuriat individuel comme stratégie de formalisation est inadéquate et ne conduit pas à la réalisation des droits au travail.
    • L’accès à la protection sociale est essentiel pour la totalité des travailleuse·eur·s, car cela réduit la vulnérabilité face aux chocs, tout en favorisant le bien-être et la stabilité économique. La protection sociale devrait être au centre des efforts pour encourager la formalisation des travailleuse·eur·s et pour s’assurer qu’elle apporte une aide plutôt qu’un préjudice.
    • Élargir et institutionnaliser le droit à la liberté d’association et à la négociation collective pour l’ensemble des travailleuse·eur·s, quelle que soit leur relation d’emploi. Il faudrait notamment amender le droit du travail pour qu’il reconnaisse et institutionnalise le droit des travailleuse·eur·s indépendant·e·s à la liberté d’association et à la négociation collective, et renforcer les mécanismes de dialogue social pour faire face aux déficits de travail décent des travailleuses domestiques et garantir efficacement leur droit à la parole et à la représentation.

Documents de référence

Contacts médias

  • Graciela Mora (sur place à Genève) : +506 8358 5592; graciela.mora@wiego.org (anglais, espagnol)
  • Kendra Hughes (à Ottawa) : +1613-807-2724; kendra.hughes@wiego.org (anglais, espagnol, français)